Avec HAPPY PLACE la Biennale explore la symbolique de Fribourg en tant que "le sud de l'Allemagne" et interroge l'économie du désir d'évasion ainsi que la semiotique du pittoresque. Le titre, grand, toxique et performatif, fait référence au concept de "cruel optimism", qui maintient l'idée de l'idylle idéalisée malgré la précarité et la crise quotidienne.
La Biennale met en lumière les liens persistants entre colonialisme et industrie du voyage, en particulier dans le contexte de la touristification du "Global South". Elle invite des artistes locaux et internationaux à explorer dans leurs œuvres les dynamiques géopolitiques, les hégémonies et la soif de "sud". En même temps, leurs œuvres offrent une plateforme aux voix de résistances contre ces constructions extérieures et soutiennent les mouvements émancipateurs.
À travers divers formats – exposition urbaine, visites guidées performatives, symposium et programmes éducatifs – la Biennale invite à une réflexion sur le tourisme et ses dynamiques historiques et contemporaines. Elle propose de penser les touristes non seulement comme consommateurs, mais aussi comme sujets politiques.
Caroline Mesquita (France, 1989) a déjà exposé à l'international. Elle a ainsi présenté ses sculptures lors d'expositions individuelles, notamment à la HAB Galerie, Nantes (2024), à la Bourse du travail Centre d’art, Valence (2023), à la Villa Médicis, Rome (2023), au CAN, Centre d'art Neuchâtel, Neuchâtel (2022), à Union Pacific, Statement Art Basel (2021), à Pivô, São Paulo (2020), à la Fondazione Pomodoro, Milan (2019), à la Kunsthalle Lisbonne (2018) et au Centre Pompidou, MAM, Paris (2018).