Arlène Berceliot Courtin est directrice de projets artistiques et culturels transdisciplinaires (arts visuels, danse, performance, cinéma), co-directrice du Master Art à l’ESAAA - École Supérieure d’Art Annecy - Alpes, enseignante, chercheuse et curatrice indépendante engagée au sein des réseaux professionnels IKT - International Association of Curators of Contemporary Art, CEA - Association française des commissaires d’expositions et AICA France - Association Internationale des Critiques d’Art.
Après dix années à la direction de galeries d’art (Air de Paris, galerie Allen, Michel Rein), elle fonde en 2018, le curator-run space furiosa. Ce bureau de recherche en art et en curating a pour vocation principale le développement d’une approche analytique et réflexive des modalités de diffusion et principes d’acceptation des pratiques curatoriales. Ce projet axé sur la recherche tente d’apporter une réflexion et une vision alternative en intégrant un ensemble de plus en plus diversifié de projets auto-initiés et de collaborations multiples élaborant de nouvelles stratégies de représentation considérant les logiques économiques et l’ensemble des attitudes sociales comme bases de compréhension des pratiques artistiques actuelles.
En 2019, elle est lauréate du programme de résidences “Sur Mesure” de l’Institut Français pour lequel elle mène une recherche sur l’interrelation entre le nouveau roman français et l’oeuvre de la chorégraphe et cinéaste américaine Yvonne Rainer.
En 2022, elle bénéficie d’une résidence de recherche du Centre National des Arts Plastiques et de la Villa Albertine / Ambassade de France aux États-Unis afin de poursuivre cette recherche sur l’interprétation des écrits français par Yvonne Rainer, mais cette fois du côté des études féministes prenant ainsi comme figure centrale Monique Wittig.
Au printemps 2024, elle est lauréate d’une bourse de recherche du Getty Research Institute afin de continuer son exploration de leurs archives liées à Yvonne Rainer et la danse postmoderne.
À l’automne 2024, elle est curatrice invitée du 25ème Prix de la Fondation Pernod Ricard à l’occasion duquel elle organise l’exposition : “All the Messages are Emotionnal (after Lauren Berlant)” réunissant Clémentine Adou, Madyson Bycroft, Charlotte Houette, Lenio Kaklea, Paul Maheke, Mona Varichon, HaYoung. À l’initiative collégiale des artistes, tous les nomméxs sont exceptionnellement lauréatxs du 25ème Prix de la Fondation Pernod Ricard et leurs oeuvres rejoignent ainsi les collections du Centre Pompidou - Paris.
Elle prépare actuellement le premier “reader” consacré à la contribution de l’artiste et cinéaste nord-américaine Yvonne Rainer à l’histoire de l’art au XXème sciècle qui sera publié par JRP-Éditions et travaille également sur un projet curatorial inédit en collaboration avec le Crac Occitanie − Centre Régional d’Art Contemporain Occitanie/Pyrénées-Méditerranée dans le cadre de Viva Villa – Festival des résidences d’artistes de la Casa de Velázquez (Madrid, Espagne), la Villa Albertine (États-Unis), la Villa Kujoyama (Kyoto, Japon) et la Villa Médicis (Rome, Italie) programmé en novembre 2025.
Comment définir, de votre point de vue, le rôle de commissaire aujourd’hui? Ou : quels malentendus sont inhérents au titre glorifié et à la figure du « curateur »?
C’est un mot qui a été très utilisé et plutôt mal, il a beaucoup perdu de sens. Le sens qui m’intéresse le plus est décrit par Hans Ulrich Obrist, Elie During et Dominique Gonzales Foerster, Donation Grau, dans Qu’est ce que le curating ? To curate = prendre soin de.
Sur quel projet travaillez-vous actuellement?
Je travaille sur le volet III de mon projet d’expositions au Moins Un. Il s’agit d’un espace atypique puisqu’il est tenu par un artiste Renaud Perriches et se situe dans un parking sous le sol de Paris. Ce type d’initiatives est très rare à Paris et il porte l’avantage de nous faire oublier sa situation géographique pour nous offrir un vrai contexte pour exposer et découvrir des œuvres.