Lola Barrett – Schneckenprinzessin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Vue d'exposition

© Matthias Krause Hamrin

Lola BarrettSchneckenprinzessin

Lieu

Institut français Berlin

Curatrice

Fanny Testas

Dates

13.07 – 01.10.2023

Vernissage le 12.07.23

Le titre fait également appel à l’envie vive de mettre en sous-texte un imaginaire de la force féminine, puisque « Schneckenprinzessin » est la princesse des limaces. Clin d’œil assumé à Tsunade dans le manga Naruto de Masashi Kishimoto, surnomée « Namekuji Hime » en japonais, et incarnant une femme à la force physique inégalée. Le titre de l’exposition est une traduction germanophone qui prend sens dans l’expression française issue de l’argot « schneck » faisant référence au sexe féminin. « Schneckenprinzessin » devient un étendard fièrement porté, qui revendique l’être femme comme un force.

Les nudibranches, qui inspirent les œuvres mises au centre de l’exposition (sculptures mais aussi peluches), sont des limaces sous-marines. Elles tiennent leur nom de leurs branchies externes, mises à nues. Elles sont un de leurs principaux organes autant qu’une mise en garde visuelle à l’intention de leurs prédateur·rice·x·s, usant de couleurs vives pour simuler leur venimosité. Comme leurs homologues terriennes, les limaces de mer sont des êtres hermaphrodites. Lola Barrett, travaille depuis plusieurs années à développer cette narration intime à travers l’alter-ego de la nudibranche. Dans cette scène, la mer est montée et s’est retirée. Nous sommes dans un futur imaginaire et post-apocalyptique : corps mous, brillants, chatoyants, restent transits sur le sol, entre des algues mouvantes pleines d’air, assemblées de tissus synthétiques comme un pied de nez aux anciens totems pétroléens.

Les Vitrines se mutent en diorama ou aquarium et embocalent les nouvelles·aux habitant·e·x de la biosphère, ni tout à fait terrestres, ni tout à fait sous-marins, mais surtout, absolument exempt·é·x·s de catégorisation biologique de genre déterminé par un besoin reproductif de survie. Par les vagues qui s’échouèrent pendant des siècles de plus en plus loin dans les terres, les abysses habitent à la surface.

Née en 1993 à Paris, Lola Barrett vit et travaille entre Bruxelles et Paris. Diplômée d’un premier master Média Design et Art contemporain de l’Université Paris 8, Lola Barrett réalise sa recherche sur le paysage sonore, l’espace urbain et les rapports anthropologiques au son dans l’espace public. En 2021, elle effectue un second Master en Narration Spéculative à l’École de Recherche Graphique de Bruxelles où elle développe une approche vidéographique et sculpturale. Sa pratique évolue ainsi du sonore au visuel, créant des propositions vivantes, installations multisensorielles.
Lola Barrett déploie sa recherche plastique dans les questions du milieu de vie des êtres et la façon dont celleux-ci créent des rapports inter-influents entre le vivant et le non vivant, entre le territoire et sa narrativité historique jusqu’à la façon dont l’humanité se l’approprie. Ses œuvres sont autant d’éléments qui composent des scènes dans lesquelles elle incarne les histoires qu’elle raconte. Tout est affaire de décor, chacune des pièces créées révèlent un pan du récit, autant qu’elle possède une valeur plastique à part entière.